Jouant avec la vitre de l'écran plat (pour la performance vidéo) et du verre blindé cassé (photos), Close-Up développe la question du confinement et du conditionnement. Une tentative de casser les codes des clichés artistiques et de genre en jouant avec le registre des références universelles. 

Alors que Mary Sue tente de s'échapper en frappant la vitre de l'écran qui la maintient en captivité, les rayures verticales noires et blanches (rappelant celles de Buren) interfèrent avec les rayures de son costume maniéré de prisonnière. Un jeu visuel qui met en scène le personnage/artiste enfermé dans un univers ultra codifié et hiératique. La culotte blanche apparaît comme une évasion visuelle, une fine séparation entre Nature et Culture. A-t'elle une chance de sortir? Après 23 minutes de combat contre l'écran, la vidéo en boucle reprend inlassablement. Les photos (images fixes, mortes par définition) montrées à côté de la vidéo qui se joue encore et encore, enterrent l'idée d'une possible échappée. Encadrées derrière une vitre blindée, les photos deviennent les reliques d'une bataille perdue d'avance. 

 Un triptyque statique et mouvementé.